Ils sont tristes les couloirs
Les couloirs vides de leurs pas
Ils sont tristes nos couloirs
Sans leurs pas boiteux sans leurs pas maladroits
Ils sont tristes les couloirs
Aux portes fermées sur l’oubli
Ils sont tristes dans ce noir
Nos couloirs privés de leurs bruits
Et derrière chaque porte fermée
Les mêmes vieux aux sourires abîmés
Et derrière chaque porte fermée
Des appels au secours et des rires oubliés
Ils sont tristes les couloirs
Abandonnés de l’écho de leur voix
Ils sont tristes comme ces soirs
Aux mélanges tragiques d’obscurs et de froid
Et derrière chaque porte fermée
Les mêmes vieux qui s’ennuient
Les mêmes vieux aux solitudes fanées
Dans un même bouquet au pied de leurs lits
Et derrière chaque porte fermée
Des larmes et des cris de douleur
Des cris fatigués des cris étouffés
Un peu de colère et beaucoup trop de leurs peurs
Ils sont tristes les couloirs
Silencieux et déprimés
Ils sont tristes nos couloirs
Pleurant les absences de nos vieux tant aimés
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