L'hiver s'est endormi dans le fond de mon cœur,
emportant dans son froid, mes dernières lueurs,
Ces dernières lueurs que tu savais protéger et que j'ai lâchement abandonnées quand tu t'en es allé,
Depuis, j’embellis chaque jour ma mort de mes nombreux suicides et je me vide lentement de mes derniers instants,
Tu m'as trop aimé
Moi,,, je t'ai trop mal aimé,
Mais ai-je un jour aimé à en crever ?
Ai-je un jour aimé si fort au point de m'oublier ?
La réponse repose dans mon déclin
La réponse n'est que ma solitude,
J'ai trop de sang sur les mains,
Celui de mes amis,
celui de mes ennemis,
celui de ceux qu'on assassine juste comme ça,
J'ai trop de sang sur les mains
ou peut-être pas assez
J'aurais voulu avoir le tien pour jouir un peu plus de mon chaos
J'aurais voulu avoir le tien pour parfumer mon cadavre d'un ultime blasphème,
Je n'ai jamais aimé que moi, ma chute n'en sera que plus égotiste
Et quand les monstres des cauchemars de mon enfance viendront m’arracher les entrailles et me dépecer de mon narcissisme, j'embrasserais alors le Diable lui-même et je brûlerais mes derniers regrets lamentables dans l'antre de son feu éternel,
J'irais cracher sur ma propre tombe pour que les oiseaux ne me pleurent pas et j'en effacerais jusqu'à mon nom pour libérer vos esprits de ce que je fut, de ce que je serais toujours,
Je vous délivrerais de moi
Je te débarrasserais de moi
Un petit geste philanthropique pour sombrer dans l'oubli
Ou peut-être bien un dernier coup de poing calculé pour m'éterniser dans tes pensées,
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