Petit chat joueur de mots, je pelote mes poésies de caresses câlines et je griffe parfois pour défendre les maux. J'écris le "je", le "nous", le "vous" et je ronronne souvent sous l'effleure de ma plume. J'invente, je tente... Juste pour le plaisir.

Fines moustaches et libres pensées... Je guette la rime et vous partage mon petit coup de patte.

Je ne suis pas un écrivain... Je suis le chat "couseur de mots" et vous êtes... mes petites souris inspiratrices.

mardi 11 octobre 2016

Le monde s'efface...

Dis pourquoi j’ai peur de croire
En toi, en moi, en ce fichu espoir
Pourquoi ? Dis-moi, a-t-on tué le rêve ?
Pour s’oublier dans un monde qui crève.

L’histoire n’est plus à commencée
Il y a longtemps que tout s’est arrêté
Le temps n’égrène même plus l’éternité
Sur la folie… Le sablier vient d’se briser.

J’entends l’enfant pleurer la faim dans l’ignorance
J’entends la femme voiler son ciel dans le silence
Et sous les bombes la terre avorte de nos souffrances
Le soldat meurt sous une pluie d’indifférences.

Dis pourquoi j’ai peur de croire
En toi, en moi, en ce fichu espoir
Pourquoi ? Dis-moi, a-t-on tué le rêve ?
Pour s’oublier dans un monde qui crève.

Trop de pauvres s’endorment sur les trottoirs de nos villes
Trop de réseaux violés pour accoucher de pédophiles
Trop de sang en navigue sur les eaux mazoutées
Trop d’épaves sur les plages, grains de sables oubliés.

Trop de vieux dans les rues pour fouiller les poubelles
Trop d’envieux qui déforment nos histoires les plus belles
Trop de frics, de défroques dans le jeu politique
Trop de haine raciale sur l’autel dramatique.

Dis pourquoi j’ai peur de croire
En toi, en moi, en ce fichu espoir
Pourquoi ? Dis-moi, a-t-on tué le rêve ?
Pour s’oublier dans un monde qui crève.

Dis pourquoi a-t-on si peur d’aimer
Pourquoi ne croit-on plus en la liberté ?
Pourquoi ne doit-on plus jamais rêver ?
L’espoir qu’un jour renaisse l’humanité.

Dis pourquoi…

¤ Cat ¤ 11/10/2016

lundi 3 octobre 2016

Vagabonde

Elle s’était fissuré l’âme sur les pierres du vieux mur
Y avait déposé ses sourires et brisé ses murmures
Enchaînée à la terre, elle vivait la forêt
Respirait les hautes herbes qui flirtaient en secret.

Sa longue chevelure en cascade sur les branches du vieux chêne
Se coulait, s’écoulait jusqu’aux veines profondes des campagnes païennes
Quelques mèches un peu folles s’accrochaient aux sépultures rocheuses
Comme les griffes du lierre sur la façade écorchée aux tortures douloureuses.

Chaque soir l’ombre de ses pas dansait sur les ruines endormies
Et ses lèvres muettes claquaient dans le vent une triste mélodie
Qu’un oiseau de nuit hululait dans l’obscur macabre
Ricoches fracassantes sur l’écorce fragile des arbres.

Et le corps déchiré par les ronces aux épines acérées
Elle taisait les souffrances qui s’endorment dans les cœurs trompés
Pour ne pas s’oublier aux mémoires des vivants
Pour veiller les baisers sur le corps des amants.

¤ Cat ¤ 03/10/2016


Photo Cat : Le château des Chances - Longes (69)