De demi-lune en demi-mots
Il s’est laissé tomber dans son chaos
Juste une fois, juste un instant
Juste un baiser sur son sein blanc
Au demi-jour sans demi-tour
Elle s’est laissé consumer par cet amour
L’esprit perdu au vermillon d’un crépuscule
Qu’elle rêve encore quand le silence se noctambule
Le ciel alors se chuchote leur secret
Et les étoiles se « pantomimes » dans les nuances d’un ballet
Quelques filantes le porte bientôt jusqu’au plus loin de l’inconnu
Là où s’étoffe les enfers peuplées des larmes des vaincus
De cette brûlure torride est ainsi né l’enfant
Un petit monde nouveau berçant les océans
Mais ce bonheur sans heurt est bien vite obscurcit
Par un étrange néant égrené de mépris
Un odieux sortilège et les voici piégés
La Lune et le Soleil à jamais séparés
Mais soyez rassurés, ils veillent toujours la Terre
Dans un sourire de lune, un clin d’œil solaire
L’infante est aujourd’hui, notre mère, notre vie
Elle est mousse légère et même le merle joli
Elle est rose trémière, elle est le vent, la pluie
Les branches d’un vieil arbre, et ce chat dans la nuit
Elle est mille paysages en fond de toile bleutée
Et dans ses veines tranchées s’écoule le verbe aimer
Elle nous offre sa confiance, à nous de l’apaiser
Car nos âmes dans ses bras, elle reste notre foyer
De ses racines fragiles sa nature nous rappelle
Qu’a force de la blesser elle perd son éternel
Sur le plus haut rocher, donnons-nous tous la main
Et protégeons la terre pour la sentir demain.
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