Petit chat joueur de mots, je pelote mes poésies de caresses câlines et je griffe parfois pour défendre les maux. J'écris le "je", le "nous", le "vous" et je ronronne souvent sous l'effleure de ma plume. J'invente, je tente... Juste pour le plaisir.

Fines moustaches et libres pensées... Je guette la rime et vous partage mon petit coup de patte.

Je ne suis pas un écrivain... Je suis le chat "couseur de mots" et vous êtes... mes petites souris inspiratrices.

samedi 24 octobre 2015

L'eau des rivières ne coule que pour pleurer nos âmes (Extrait)

Elle avait la peau laiteuse. La douceur d’un marbre blanc que l’on dessine du bout des doigts. Un grain de peau parfait. Trop parfait. Jamais aucune cicatrice n’avait osé sillonner les chemins onduleux de son corps. Aucun bouton disgracieux pour ternir sa blancheur, pareille aux ailes d’un ange. Je devais ressentir dans mon regard quelques imperfections que j’aurais eu plaisir à griffonner sous mes caresses frôlées. Je venais d’éteindre le poêle à pétrole, l’unique moyen de chauffage de ce sous-sol, et son corps de porcelaine ne tarderait pas à frissonner sous le froid de l’hiver. J’avais hâte de lire sa peau en million de frémissements.
            La grande table en inox, dévorant la lumière, reflétait, tel un miroir, les courbes de son corps nu endormi. Elle ressemblait ainsi à l’un de ces modèles qui gardait la pose devant l’œil artistique d’un peintre quelconque. Je n’aimais pas beaucoup la peinture. Je préférais l’immortaliser dans un coin de ma mémoire, là, où jamais personne ne pourrait la voir. Mais j’étais une artiste. Et mon nouveau chef-d’œuvre, bientôt, serait connu du monde entier.
            Lentement, la lame du rasoir glissait sur sa fine toison blonde, dévoilant peu à peu la fraîcheur de son intimité. J’écartais un peu plus ses longues jambes et je découvrais alors ses lèvres charnues dans l’invite d’une bouche gourmande. Mon corps ne restait pas insensible à cet écrin de désir et je sentais déjà couler le long de mes cuisses cette chaleur humide qui me brûlait jusque dans  mon bas-ventre. Mais je ne devais pas me laisser distraire par ce corps sublime qui m’inspirait pourtant autant de dégoût qu’il pouvait m’inspirer du désir. Je n’étais pas là pour ça, et surtout… ELLE n’était pas là pour ça !
            Ma belle au bois dormant s’éveillait enfin. Un léger tremblement qui lui laissait une impression de frou-frou sur la peau. Je ne pouvais m’empêcher de laisser glisser ma langue sur la courbe de ses hanches, ce qui la ramena définitivement dans ma réalité. Elle essaya d’ouvrir les yeux, mais je m’étais appliqué à lui coller les paupières avec une colle extra-forte. J’avais également profité de son état de somnolence médicamenteuse pour lui arracher les cils et les sourcils. Des larmes de sang séchées avaient coulé le long de ses joues comme un mauvais rimmel, lui laissant comme un masque de désolation sur le visage. J’ai deviné son cri dans ce son étouffé qui mourrait lentement dans le creux de sa gorge. Je voyais ses lèvres cousues remuer dans l’espoir de s’entrouvrir légèrement pour laisser passer, ne serait-ce qu’une imploration, voire une ultime inspiration. Mais il est ce temps où l’on doit se taire et écouter. M’écouter. Ma poupée venait tout juste de prendre conscience qu’elle ne pouvait pas bouger non plus. J’avais pris soin de lui attacher les poignets et les chevilles sur la table  à l’aide de vis fixées dans chacun de ses membres. J’aurais pu préférer les clous pour leur utilisation précise et rapide, mais ça nous ramenait alors inévitablement à cet illustre martyr cloué sur sa croix, et je n’étais pas fan des sous-entendus et autres clichés religieux.
Il faisait maintenant assez froid dans la pièce, son corps tremblait et un souffle glacé lui susurrait d’imperturbables frissons sur sa peau menacée. Instinctivement, elle essayait de se recroqueviller pour rechercher un peu de chaleur dans son propre corps – comme un bébé sur le ventre de sa mère -  mais la douleur dans ses poignets et ses chevilles la remettait immanquablement à sa place. Ces irrégularités dermiques me salivaient dans la bouche. J’en ressentais chaque picotement, chaque ondulation. Agréables secousses qui m’éveillaient les sens et qui m’insufflaient des petites décharges spasmodiques dans mon sexe mouillé. En un autre temps, un autre lieu, une autre situation, je crois que j’aurais pu l’aimer. Je crois, qu’elle et moi, nous aurions pu nous réinventer dans des jouissances extraordinaires.  Je me décidais alors à remettre un peu de chauffage. Pas pour elle. Pour moi. Le véritable travail allait pouvoir commencer et je ne devais pas trembler si je ne voulais pas gâcher mon œuvre.
            A cet instant précis, j’aurais voulu me glisser dans son crâne – tel un serpent vicieux - pour connaître le fond de ses pensées, respirer sa peur, et côtoyer ses doutes. Mais je ne devais pas savoir. Sa souffrance n’appartenait qu’à elle. Je ne pouvais que me laisser aller à l’imaginer et à m’en savourer l’esprit avec toute l’extravagance dont je savais faire preuve.
           Il me fallait attendre, à présent, que la pièce se réchauffe un peu plus. Le temps pour moi d’aller prendre une douche et d’éteindre ce feu qui crépitait dans l’antre de mon intime. Je la laissais seule dans son cauchemar. Seule dans l’obscurité de ses pensées à se poser ses questions qui trouveront bientôt une réponse. Je n’avais pas encore prononcé un seul mot. Pour l’instant, ils étaient inutiles. Pour l’instant…

¤ Cat ¤ 24/10/2015

mardi 20 octobre 2015

Un ver dans la pomme

(A chacun son pépin)

Le panier de pommes s’est renversé sur un verset empoisonné, et le pauvre ver s’est étouffé. Il se tortille sur le papier, son corps nu efface les mots, des larmes d’encres coulent sur sa peau. Et la mouche, en vautour prédateur, tourne et retourne autour du ver blanc qui verse la prière de voir un coup de tapette s’abattre sur l’insecte. La mouche vole toujours et le ver cyanosé  pleure sa cirrhose. Car si la pomme est rouge, le rose ne fait pas mouche et la mouche verte de rage rougie dans sa colère.
Et sur la table en chêne s’enchaînent en file indienne quelques pommes d’amour cristallisées qui embaume la pièce d’un doux parfum sucré. Chaud devant ! Les pommes sont cuites, surtout pour le ver blanc qui gesticule toujours sur le beau tapis gris, et pomme d’api ! Et tout ceci, n’amuse même plus la Mort, qui vit ses dernières heures dans les régimes forcés. Le Diable aussi, s’est lentement laissé tenter. Il a croqué la pomme… Pomme de reinette… Ne bouffe plus du curé… Et s’en mord les sabots. Il ne sait plus quoi faire, la salle d’attente de l’enfer est pleine de ces âmes qui se sont converties, lassées du paradis. Victime de son succès, ou d’un trop-plein de pub, le monde est déchéance et l’enfer trop petit. Mais revenons à nos moutons… Ou plutôt à notre ver qui, malgré sa déveine, n’est toujours pas croqué.  
Pomme rouge pour la passion, pomme verte pour l’espoir – ou plutôt désespoir – si l’on prend la place du ver qui aurait dû rester au pied de son cocon à respirer la terre. Et la mouche fatiguée de devoir patienter, se laisse reposer sur une toile d’araignée.
Le petit ver expire sa dernière goutte de vie, la mouche s’endort au garde-manger et l’araignée… Sourit.
Pomme pomme pomme pomme*

*(à noter ici, le célèbre jingle d’une non moins célèbre chaîne de télévision pour annoncer la pub, il y a de cela… Whaou ! Pas mal d’années déjà).

¤ Cat ¤ 20/10/2015

mardi 13 octobre 2015

Aux virtualités d'un monde réel

Perfide l’araignée sur sa toile animée. Perfide et pourtant si jolie. Elle déplace son corps noir sur la pointe du curseur, en faufile se tait quand la lune l’accroche. Elle nous tisse ses faux-semblants en fond d’écran racoleur, nous raconte les histoires qu’ils font semblant d’écouter. Eux, les voyeurs assassins qui s’invitent dans nos vies.
Nos âmes au bord du doute nourrissent nos cerveaux, boulimiques d’un savoir qui n’est autre qu’un mauvais jeu de rôle. Et nous sommes les fous en pseudos crachés dans un monde virtuel qui vomit nos douleurs, un monde prêt à nous dévorer, nous broyer, nous voler le peu d’humanité qui squatte encore nos cœurs désabusés.
Huit pattes gangreneuses qui glissent douloureuses aux nécroses de nos peaux. Sur la toile, filante en un clic, l’arc-en-ciel est joueur de nos maux dessinés. Et toutes les couleurs sautent à la corde nouée sur l’échafaud qui scintille amusé dans la lame d’un clavier.
Et l’araignée est toujours là. En veuve joyeuse dans son joli costume de croque-morts qui croque la vie comme on croque la pomme empoisonnée aux libertés volées. Dans l’antre de son réseau, elle attire ses petites proies innocentes, celles qui rêvaient la vie sans en connaître son drame.
Aujourd’hui, on ne fait plus la différence entre notre miroir et l’obscur de nos écrans. Nous sommes devenus  les ombres « pixélisées » à la recherche d’un autre ailleurs. Un ailleurs meilleur sans bouger de chez nous. Et nous voudrions parfois nous effacer, créer un court-circuit, mais nous sommes enchaînés au poteau électrifié de nos mots échangés…
L’araignée, a mille facettes au fond des yeux, larmes de verres qui emprisonnent nos reflets. Elle nous promet la paix et la sérénité, mais nous attire au creux des jalousies et autres stupidités.  
Et tous ces enfants qui souffrent dans le silence des grands, toutes ces âmes qui se recherchent dans la vie, se sont fossilisées à leurs écrans des mille promesses et sans un mot se laissent emporter dans les abysses de leurs terreurs.
Mon âme en colère ne cesse de respirer la haine. Les préjugés m’étouffent, les jugements me blessent. On abandonne l’enfant parce qu’on ne comprend pas, mais je voudrais comprendre pourquoi je ne comprends plus.
L’araignée survit dans les douleurs des autres. Dans ceux qui voudraient vivre, ceux qui voudraient aimer.
Et elle survivra encore quand je l’aurais sauvagement écrasé sous les talons de mes chaussures de condamné.

¤ Cat ¤ 13/10/2015

vendredi 9 octobre 2015

Un vieux ticket de métro

Il est de ces histoires qui n’existent que grâce à un « il était une fois ». Des histoires à conter ou à se raconter. Des histoires qu’on écoute le soir en veillée devant un feu de cheminée, les visages illuminés aux flammes de clarté, qui, dans la magie de cet instant, dessinent sur les peaux des sourires silencieux. Ces histoires qui se sont oublié des livres de contes et qui ne s’écrivent que dans les cœurs de certains hommes à l’encre rouge de leur sang. Ces histoires qui traversent le temps… Le temps d’une vie.
Il croyait à son histoire. Pourtant, elle n’était qu’une histoire parmi cent mille autres histoires. Un grain de poussière dans l’immensité d’une terre éternelle qui vivait ses souffrances. C’était un rêveur, mais il n’était pas dupe. Il savait son histoire aux douceurs de sa mémoire, endormie simplement comme l’enfant dans son rêve. Il savait qu’il l’emporterait avec lui, dans le cercueil de l’oubli, quand la mort, un jour, lui soufflera ses pensées.
Et pourtant…
Il voudrait prendre le temps de s’asseoir un instant, sur les marches usées de la vieille maison de ses parents. Là, où tout à commencer. Là, où tout finira peut-être. Prendre le temps de respirer une fois encore le parfum doux de ses racines profondes, qui se sont coulées dans ses veines comme une sève de vie, pour lui permettre d’être ce qu’il est aujourd’hui. Et prendre la main de ses petits-enfants sous la caresse délicate de l’alizé printanier, les regarder tout simplement et leur murmurer : « Il était une fois… ».
Il a rêvé sa vie. Il l’a parfois bousculé, malmené. Mais il l’a toujours aimé. Il fait partie de ces personnes qui n’ont pas de regrets. A quoi servent les regrets de toute façon, si ce n’est à vous empoisonner, toujours un peu plus, l’estime qu’il vous reste dans les tréfonds de vos entrailles ?
Son histoire n’a rien  d’extraordinaire, mais c’est son histoire. Il est le baroudeur de ses nuits, accroché aux larmes des guitares qui pleurent le rock dans ses plus belles mélodies.  Un vieux loup de mer sur son bateau qui attend impatiemment les nouveaux vents pour s’éloigner de ses rivages aux puanteurs d’une prison. Un jour, en écoutant le cœur d’un coquillage, il a senti la mer lui caresser quelques bouts de son âme. Depuis, il rêve la mer.
Mais son histoire ne serait plus sans elle. Elle, dont il ne parle plus depuis longtemps, mais qu’on devine son nom sur l’effleure de ses lèvres, comme un baiser à jamais gravé sur sa chair. Il pense à elle pourtant. Tout le temps. Une manière à lui de ne pas oublier ce qu’il a, un jour, perdu dans une faiblesse ou une stupidité d’homme, ces valeurs qu’il pensait ne jamais pouvoir trahir. Il s’interdit de la blesser à nouveau, de la prendre dans ses bras, mais s’autorise à s’infliger l’électrochoc vicieux de ses souvenirs de bonheur avec elle, comme un lent suicide dans son cerveau. Elle est, et restera la femme de sa vie, mais n’accepte plus son amour. Il ne le mérite pas. Ne le mérite plus depuis longtemps.
Le timide soleil de cette journée d’automne est sur le point de s’endormir. Il roule tranquillement sur une petite route de campagne qui le ramène dans son sanctuaire de pierre, où il a libéré naturellement sa conscience pour se survivre à demain. Derrière les vitres de sa fourgonnette, il fredonne, de sa voix lacérée aux nombreuses cigarettes fumées, l’une des plus belles mélodies de James Blunt, tout en pensant à elle. Encore. Toujours.
Dehors, la rosée s’installe sur les courbes des herbes et se glisse lentement sur une terre sculptée aux pas de la Nature. Et soudain, comme un bourdonnement dans son crâne, comme des milliers de bourdonnements : il se souvient. Il s’arrête sur le côté de la route, là où le goudron épouse la végétation, et fouille dans son vieux portefeuille de cuir noir pour en sortir un minuscule bout de papier.
« Il était une fois, un homme aux solitudes sensibles, qui fixait un vieux ticket de métro, sur lequel était griffonné d’une main féminine… Un audacieux mais tendre « je t’aime »… ». Il était une fois, cet instant figé, où la douceur d’un sourire se devinait simplement sous une barbe grisonnante ».

Il est de ces histoires qui ne vivent que dans nos cœurs. Des histoires qui s’effacent avec le temps et qui meurent dans nos cendres. Il est de ces histoires qui, un jour, aux croisées d’un destin, se racontent simplement sous le coup d’une émotion soudaine et continues de vivre sous la plume d’un ami.

Il est des histoires qui ne se racontent qu’une seule fois. Des histoires qui commencent par « Il était une fois… ». 

¤ Cat ¤ 08/10/2015

vendredi 2 octobre 2015

Quand les ronces perdent leurs épines

J'ai mal à ma haine.
J'ai laissé le poison d'un sourire s'écouler lentement dans ces veines sanglantes que je croyais vides de tout. Un perfide nectar sur le coin de mes lèvres pour sucrer mes envies au besoin de sublime – que je croyais à jamais enterré sous un charnier de folies.
Quand on vit d'invisible, on s'éloigne des vies. On s'éloigne des bruits. C'est sans doute pour cela que je ne l'ai pas entendu m'approcher dans son pas chuchoteur. Lui. Le magnifique démon aux ailes sacrifiées par l'une de ces insipides créatures que l'on appelle « Ange ».

J'ai mal à ma haine.
Je pensais mon âme délivrée de tout ce bonheur nauséabonde qui puait l'abandon dans le coeur des hommes. Je pansais mon coeur désintoxiqué de l'amour imposteur qui se plaît toujours à vous gangrener une partie de votre être, pour vous laisser là, un matin, sur un bout de trottoir, à vous dégueuler des « pourquoi », que seule l'indifférence écoute.

J'ai mal à ma haine.
Il fut un temps, où je jouais d'éclaboussures dans ces eaux noires nourries aux larmes des innocents, qui s'écoulaient tranquilles le long des caniveaux souillés. Il fut ce temps, où je vivais l'égout, sa crasse et son dégoût pour révolter le haut-de-forme claquant, perché aux têtes désarticulées d'une bourgeoisie gerbante, qui hurle ses fous-rires.

J'ai mal à ma haine… Depuis lui !
Le démon au regard de feu qui semblait blessé par ce Dieu fallacieux aux épines de paix. Les flammes dans ses yeux dansaient à moitié nues un ballet érotique sur des corps décharnés. Et j'ai senti l'odeur de leur peau blanche brûlée me traverser le corps dans ce plaisir intense que l'on ressent seulement dans les bras d'un amant.

J'ai mal à ma haine.
Je la croyais invincible, immortelle, intouchable. Je l'ai laissé, au fil du temps, se greffer sur ma peau torturée au pseudo-bonheur d'un passé trop fragile, offrant à mes chairs, cet aspect violacé d'arc-en-ciel oublié. J'étais bien dans ma haine. Elle me protégeait des cruelles attaques des vertus de ce monde qui ne savaient qu'infliger souffrances et douleurs dans le corps des hommes quand leur âme d'enfant mourait dans le temps.

Et puis lui…
Balancé dans les sous-sols obscurs d'une terre éventrée par ces dieux qui se disent clément. Ce démon aux mille vices qui, un jour, s'est brisé de ses chaînes, observant sans cligner du regard, ses camarades mourir, un à un, dans les camps de la renonciation. Lui, aux haines tatouées sur son corps tout entier. Dans ses yeux, sa bouche, son coeur et son âme. Imposture !

J'ai mal à ma haine.
Elle s'explose chaque jour dans ce cerveau qui ne comprend plus rien, laissant des lambeaux de vide sur le mal de ma vie. J'aurais dû me méfier de ses maux infligés dans mon crâne comme des mots griffonnés sur les pages d'un vieux livre. J'aurais dû comprendre que les démons ne sont que des tricheurs. Qu'ils jouent de vos sentiments comme on joue de nos pleurs. J'ai hurlé de me laisser tranquille avec ma haine… Mais mon cri s'est violemment écrasé contre l'un de ces murs affectifs, contre l'un de ses plus beaux sourires. Pourtant, je ne voulais pas vivre d'amour. Je ne savais pas l'amour. Je voulais haïr pour ne pas souffrir. Haïr pour haïr.

J'ai mal à ma haine.
Il me l'a assassiné à coup de sourires déloyaux, à grand coup d'amour injuste. Mon âme fielleuse, comme une poignée de cendres, a volé dans le vent et disparut dans l'enfer fabuleux. Mon corps, lui, s'est laissé accoucher d'une âme nouvelle. Et me voici aux portes de votre monde, âme errante parmi vos cadavres de moralités. Me voici, droguée aux sentiments, mendiant une dose d'amour dans les rues sombres de ma vie.

- Cat - 01/10/2015