La bouche entrouverte
Comme la rose qui s'offre aux effleures de l'abeille
Elle est nymphe sur sa couche de miel.
Et dans les brumes de son premier sommeil
Elle attend patiemment que se posent ses rêves
Sur sa peau découverte.
Reine du fantasme
Sa couronne de fleurs au parfum de thébaïne
Sagement cristallisée en légendes libertines
Encense mes sens et transcende la bruine
En fumées chimériques, capturant l'attrape-rêves
Dans l'attente de l'orgasme.
Les mains courent, se cherchent, ne se trouvent pas toujours sous les draps de satin,
Les mains courent, légères,
Elles effleurent, s’effleurent, elles s'essoufflent, mais jamais ne s'arrêtent.
J'embrasse son ciel qui perle déjà sa rosée du matin
Ma langue court, tourne, se fait à la fois douce et guerrière
Et sur son sein, l'auréole d'un saint pour nourrir le poète.
La bouche mi-close
Elle respire la nuit, en respire ses étoiles délicieuses
Elle aspire et expire, expire et aspire jusqu’à mon entrecuisse en notes vicieuses
Et sa chevelure de lierre qui me susurre les caresses dangereuses
M'emporte déjà aux portes du mourir, jusqu'aux prémisses
De ma métamorphose.
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