Je voudrais m’allonger sur un lit de marguerites
Et regarder le soleil jouer à "saute-nuages" dans son ciel azuré
Sur un lit de marguerites
Et sentir la caresse des pétales
sur ma peau colorée comme l’étaient les tendresses de mon père.
Je voudrais m’allonger
Et laisser la douceur du vent
me conter ces mélodies d’enfants
que me chantaient ma maman
quand les rêves m’appelait
du fond de ma chambre.
M’allonger
pour me laisser bercer par sa douce voix
et son si beau sourire.
Je voudrais m’allonger sur un lit de marguerites
Et ne cesser de penser
aux bonheurs du passé
Ne jamais oublier.
Des centaines de marguerites
au parfum printanier
embaumant entièrement
embaumant complètement
embaumant simplement
m’allonger
Et m’endormir…
Mais je suis allonger sur un lit de roses sang
Et je regarde les ténèbres dévorer les étoiles dans un ciel d’obscurité
Sur un lit de roses sang
Et je sens la morsure de leurs épines
sur ma peau colorée comme l’étaient les violences de mon père.
Je suis allonger
Et les rugissements du vent
me frappe ces injures d’avant
que me gueulait ma maman
quand les cauchemars hurlaient
dans le noir de ma chambre.
Je suis allonger
et je me laisse secouer par ses cris
et son rictus de haine.
Je suis allonger sur ce lit de roses sang
et je voudrais arrêter de penser
aux déchirures du passé
Oublier.
Des centaines de roses sang
au parfum hivernal
m’embaumant entièrement
m’embaumant complètement
m’embaumant simplement
Je suis allonger
Pour m’endormir
et peut-être mourir.
Cat - 13/12/2023