Sur le long trottoir
Paré d’indifférences
Un monsieur sans espoir
S’endort tout seul dans le silence.
Et tout là-haut le vent
Murmure son froid intense
Sur son vieux corps suintant
De mille gerçures, de mille souffrances.
Oh ! Vive le vent, vive le vent
Vive le vent d’hiver
Qui s’en va, sifflant, crachant
Sur ceux qui dorment par terre.
Oh ! Vive le vent, vive le vent
Qui souffle son froid
Sur les corps des mendiants
En leur glaçant les doigts.
Joyeux, joyeux noël
A tous les sans-abris
Les mains dans les poubelles
Et ce jusqu’au bout de la nuit
Et sous chaque carton
Il flotte un air de diète
La foi reste muette
Les mains tendues n’sont pas d’saison.
Oh ! Vive le vent, vive le vent
Vive le vent d’hiver
Qui s’en vient comme un gourmand
Pour mordre dans les chaires
Oh ! Vive le vent, vive le vent
Ce vieux croque-misère
Qui emporte dans ses tourments
Les âmes au cimetière.
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