Petit chat joueur de mots, je pelote mes poésies de caresses câlines et je griffe parfois pour défendre les maux. J'écris le "je", le "nous", le "vous" et je ronronne souvent sous l'effleure de ma plume. J'invente, je tente... Juste pour le plaisir.

Fines moustaches et libres pensées... Je guette la rime et vous partage mon petit coup de patte.

Je ne suis pas un écrivain... Je suis le chat "couseur de mots" et vous êtes... mes petites souris inspiratrices.

mardi 13 octobre 2015

Aux virtualités d'un monde réel

Perfide l’araignée sur sa toile animée. Perfide et pourtant si jolie. Elle déplace son corps noir sur la pointe du curseur, en faufile se tait quand la lune l’accroche. Elle nous tisse ses faux-semblants en fond d’écran racoleur, nous raconte les histoires qu’ils font semblant d’écouter. Eux, les voyeurs assassins qui s’invitent dans nos vies.
Nos âmes au bord du doute nourrissent nos cerveaux, boulimiques d’un savoir qui n’est autre qu’un mauvais jeu de rôle. Et nous sommes les fous en pseudos crachés dans un monde virtuel qui vomit nos douleurs, un monde prêt à nous dévorer, nous broyer, nous voler le peu d’humanité qui squatte encore nos cœurs désabusés.
Huit pattes gangreneuses qui glissent douloureuses aux nécroses de nos peaux. Sur la toile, filante en un clic, l’arc-en-ciel est joueur de nos maux dessinés. Et toutes les couleurs sautent à la corde nouée sur l’échafaud qui scintille amusé dans la lame d’un clavier.
Et l’araignée est toujours là. En veuve joyeuse dans son joli costume de croque-morts qui croque la vie comme on croque la pomme empoisonnée aux libertés volées. Dans l’antre de son réseau, elle attire ses petites proies innocentes, celles qui rêvaient la vie sans en connaître son drame.
Aujourd’hui, on ne fait plus la différence entre notre miroir et l’obscur de nos écrans. Nous sommes devenus  les ombres « pixélisées » à la recherche d’un autre ailleurs. Un ailleurs meilleur sans bouger de chez nous. Et nous voudrions parfois nous effacer, créer un court-circuit, mais nous sommes enchaînés au poteau électrifié de nos mots échangés…
L’araignée, a mille facettes au fond des yeux, larmes de verres qui emprisonnent nos reflets. Elle nous promet la paix et la sérénité, mais nous attire au creux des jalousies et autres stupidités.  
Et tous ces enfants qui souffrent dans le silence des grands, toutes ces âmes qui se recherchent dans la vie, se sont fossilisées à leurs écrans des mille promesses et sans un mot se laissent emporter dans les abysses de leurs terreurs.
Mon âme en colère ne cesse de respirer la haine. Les préjugés m’étouffent, les jugements me blessent. On abandonne l’enfant parce qu’on ne comprend pas, mais je voudrais comprendre pourquoi je ne comprends plus.
L’araignée survit dans les douleurs des autres. Dans ceux qui voudraient vivre, ceux qui voudraient aimer.
Et elle survivra encore quand je l’aurais sauvagement écrasé sous les talons de mes chaussures de condamné.

¤ Cat ¤ 13/10/2015

2 commentaires:

  1. Et vivre dans l'attente d'un j'aime et rendre sa vie sur un réseau social qui n'en est pas un. Un piège certes dans lequel nous sommes presque tous englués. Pourtant, de belles surprises naissent de ces réseaux! Comme le fait de vous connaître Gente Dame!

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    1. Oui Mathieu... Je peux te le confirmer. De belles rencontres, de beaux échanges aussi sur ces réseaux. Tu en est la preuve... Virtuelle (sourire). Rien n'est jamais tout blanc, ni tout noir. Il nous suffit juste de colorier nos murs de nos propres couleurs et d'éviter les éclaboussures des pots de peinture voisins. Mais avant tout, et c'est peut-être là le piège, c'est de pouvoir prendre conscience de l'obscurité de certains réseaux... Et de ne pas y sombrer. Aujourd'hui, trop de nos jeunes succombent aux belles tentations, beaucoup passent de victimes à bourreaux ou se rende coupable sans le vouloir de faits insensés qui joueront sur leur vie jusqu'aux derniers instants. Mais oui cher ami de plume... Il y a aussi de belles surprises ! Merci pour tes mots sur les miens. Merci pour ton partage.

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