Petit chat joueur de mots, je pelote mes poésies de caresses câlines et je griffe parfois pour défendre les maux. J'écris le "je", le "nous", le "vous" et je ronronne souvent sous l'effleure de ma plume. J'invente, je tente... Juste pour le plaisir.

Fines moustaches et libres pensées... Je guette la rime et vous partage mon petit coup de patte.

Je ne suis pas un écrivain... Je suis le chat "couseur de mots" et vous êtes... mes petites souris inspiratrices.

lundi 7 septembre 2015

Quarante muses de fièvre

(Quand l'écriture souffre)

J’écris une vie du bout de ma morte plume. Une vie fragile en fond de gris de brume. Elle m’offre son sang pour l’étaler sur le papier, mais j’ai perdu le verbe « écrire » et je m’endors du mot « souffrance ». Le vieux papier buvard, tâché à l’encre rouge, n’absorbe plus, depuis longtemps, le flot de mes pensées. Il crache la vie, comme s’écoule le temps, s’égrenant lentement sous les marées violentes. Coup de pointe d’un stylo sur le glissant papier, je trace à l’infini la ligne des histoires. Ma rime autour du cou, je serre à m’étouffer et je me pends aux vers que je croyais nouveaux. Je ne sais plus cette vie, elle a fui mon cerveau ou s’est-elle oubliée dans l’amnésie des mots ? Mon écriture malade agonise dans sa fièvre et elle vomit le vide sur l’autel des consciences. Pour retrouver l’envie j’avais besoin des rêves, de ceux qui riment jolis dans les embruns d’amour, mais mes sombres écrits s’éveillent dans les cauchemars que la nuit interdite m’arrache à coup de lune. J’ai mal à ma plume et je saigne d’une encre trop noire. De celle qui nécrose nos âmes putréfiées. Et quand l’infâme gangrène me rongera les os, je glisserais mon verbe dans la fosse creusée et j’attendrais demain pour renaître du néant. Dans l’attente de ce jour, je farandole mes mots, je danse les sourires qui s’arc-en-ciel de poésie, et j’essaie de rêver. Mais pour rêver d’un nous, j’avais besoin d’un toi et toi tu n’es plus là depuis ma mort subite. Et je ne t’en veux pas, tu as choisis tes maux, moi je préfère les miens, noyés au fleuve suicide.

Mes mots vous choque et s’entrechoc, mais j’ai la rage d’écrire, alors je cherche encore ma fuyante déité. Je l’espère retrouvée soufflé d’inspirations, pour réécrire cette vie que j’ai laissée tomber.

¤ Cat ¤ 07/09/2015 

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