Petit chat joueur de mots, je pelote mes poésies de caresses câlines et je griffe parfois pour défendre les maux. J'écris le "je", le "nous", le "vous" et je ronronne souvent sous l'effleure de ma plume. J'invente, je tente... Juste pour le plaisir.

Fines moustaches et libres pensées... Je guette la rime et vous partage mon petit coup de patte.

Je ne suis pas un écrivain... Je suis le chat "couseur de mots" et vous êtes... mes petites souris inspiratrices.

mardi 5 janvier 2016

Malemort

Tu voudrais nous faire croire ton regard d’autrefois
Mais chaque jour tu t’éveilles à l’envi de crever
Et ta main accrochée au revolver sous ton oreiller
Ne cesse de respirer son métal trop froid

Et tu t’accroches aux sourires des pantins suicidés
Qui bavent la haine comme on crache sa foi
Tu les vois s’empaler aux mensonges d’un roi
Bien planquer sous les toits d’un paradis truqué

Tu promènes ta déprime comme on traîne son chien
Au petit matin froid sous un ciel gris en ruine
Et le vieux réverbère te dégueule son urine
Dans une bouche d’égout où s’endort le Bohémien.

Tu voudrais oublier que l’enfer un matin
A germer tes silences dans tes veines labourées
Un destin trop fragile qui s’amuse à planter
De vieux clous rouillés dans l’absence d’un demain.

Et tu creuses ta tombe comme on meurt seul et vieux
Dans les restes d’un cauchemar que personne ne digère
Mais tu continues de faire croire que tout ça t’indiffère
Nous serons les maudits dans les règles de ton jeu.

Et t’écrases ta clope sur ta peau nécrosée
Tu la regardes se tordre sous les rires des médocs
Tu ne comprends plus, mais maintenant tu t’en moque
T’as figé ton sourire sous l’ombre de ton oreiller.


¤ Cat ¤ © 05/01/2016

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