Petit chat joueur de mots, je pelote mes poésies de caresses câlines et je griffe parfois pour défendre les maux. J'écris le "je", le "nous", le "vous" et je ronronne souvent sous l'effleure de ma plume. J'invente, je tente... Juste pour le plaisir.

Fines moustaches et libres pensées... Je guette la rime et vous partage mon petit coup de patte.

Je ne suis pas un écrivain... Je suis le chat "couseur de mots" et vous êtes... mes petites souris inspiratrices.

mercredi 6 avril 2016

Minustisme

(Quand les minutes se taisent)

Je l’attendais dans la voiture…
Dehors, la nuit dansait déjà sa lune dans l’ombre d’un murmure,
Les arbres chatouillaient l’hiver dans sa profonde blessure
Et les étoiles griffaient le ciel du chant de ces lumières
Qui se devinent dans les pensées quand s’ouvre le livre de nos prières.

Je l’attendais là, sans bouger…
Le vent sifflait sur la campagne comme l’oiseau savait chanter l’été,
Et je sentais derrière la vitre brisée son souffle court m’effleurer,
Un pâle baiser discret sur le creux de ma joue bleuie,
Par ces tempêtes d’absences qui ont rythmé ma mélodie de vie.

Je l’attendais, mais elle ne venait pas…
La fine pluie glissait ses gouttes et ses tristesses de ci, de là,
Blessant la route de ses larmes qui s’écrasaient à chaque pas,
Je l’attendais et les secondes semblaient ailleurs,
Miraculées d’éternité quand on voudrait seulement qu’elles meurent.

Je l’attendais et j’avais froid…
Ma peau suait de ce silence comme le loup bavait sa faim devant sa proie,
A fleur de maux, je piétinais cette solitude qu’on ne criait que sur sa croix,
Mais sur mes lèvres se sont gercé tous les sanglots en demi-mots,
Et j’ai compris qu’elle approchait me souriant sous ses yeux clos.

Je l’attendais dans la voiture, je gémissais…
Le métal gris de la carcasse en douleur froide me transperçait,
Mon chemisier pleurait ce rouge que les sangsues crachaient en plaies,
Je l’attendais pour m’effacer enfin de cette souffrance,
Quand le hibou dans la forêt creva le ciel de mon silence.

¤ Cat ¤ ©  06/04/2016

4 commentaires:

  1. Un frisson en superbe apothéose, attente funeste mais finement menée, que je salue !

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    1. Merci Zib pour ton passage par ici... J'espère que ce frisson aura su chatouiller ton joli grain de peau (clin d'oeil)

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  2. Commenté sur WLW et je réitère CHAPEAU A RAS DE TERRE pour tes vers dont il émane une certaine appréhension, une angoisse, j'ai pas aimé mais adoooooré tant que je l'ai posté sur mon mur ! Gros bisous ma minette et douce soirée loin de ce monde déjanté !

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    1. Merciiiiiiiiiii mon Epo... Quel plaisir de te lire ici et ailleurs. Tendresses du chat...

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