Dans le vase, les fleurs ont
fané.
Larmes de pétales sur la
table encore encombrée des restes du petit-déjeuner.
Le temps ne s’est pas figé
Et même si les aiguilles de
la petite horloge murale ont arrêté de tourner
Même si le coucou ne sort
plus sa tête pour essayer de chanter
Le temps continu d’avancer.
Sur le carrelage blanc,
quelques gouttes de sang séché
L’encre de la vie comme une
dernière esquisse dessinée
Les corps ont déjà froid,
deux sont recroquevillés
Et les trois autres, aux
murs sont adossés.
Dans la mort, ils se sont
endormis, n’ont pas pris le temps de rêver
Et dehors la pluie continue
de tomber.
Dans le vase, les fleurs ont
fané
Enterrant leur parfum sur
les cadavres putréfiés
Le temps ne s’est pas figé
Mais l’obscurité s’est déjà
déposée…
Sur nos paupières fermées.
¤ Cat ¤ 31/01/2017