Petit chat joueur de mots, je pelote mes poésies de caresses câlines et je griffe parfois pour défendre les maux. J'écris le "je", le "nous", le "vous" et je ronronne souvent sous l'effleure de ma plume. J'invente, je tente... Juste pour le plaisir.

Fines moustaches et libres pensées... Je guette la rime et vous partage mon petit coup de patte.

Je ne suis pas un écrivain... Je suis le chat "couseur de mots" et vous êtes... mes petites souris inspiratrices.

mardi 21 mars 2017

A droite, au fond du couloir...

La mort…
Je l’ai cherché dans ces longs couloirs aux murs trop blancs
Ces murs que l’on voudrait « tagger » avec d’autres odeurs que celles de notre sang
Je l’ai cherché au milieu des bips gémissant et des effluves de désinfectants
Qui ne désinfectent plus guère que nos larmes dans nos regards fuyants
Cette mort…
Je l’ai cherché entre les cris d’une douleur qu’on ne veut plus réprimer
Je l’ai cherché pour ne pas avoir à vous murmurer ces souffrances que je voulais vous cacher
La mort
Je l’ai cherché
Je ne l’ai pas trouvé
Du moins… Pas encore.
Alors je tourne en rond
Je tourne en rond dans ma cage suspendue aux tragiques perfusions
Je tourne en rond et je m’accroche les veines sur les aiguilles qui crachent leur poison
Qui crachent leur venin comme se crachent nos vieux démons
Sur les parterres fragiles d’un vieux refrain de désespoir
A moins que ce ne soit plutôt sur les brancards de « l’inespoir »
Et je dégueule demain comme je dégueule mes souvenirs
Pour ne plus avoir à les rêver dans le miroir du devenir.
Le visage enfoncé dans le moelleux d’un coussin où j’aimais me poser
Je tente d’étouffer toutes mes réflexions insensées
Mais je devrais savoir qu’on ne tue pas nos nombreuses pensées
Que ce sont elles, bien au contraire, qui nous torture avant de nous tuer
La mort, je l’ai cherché, mais je ne l’ai pas trouvé
Alors j’avorte chaque jour de ces douleurs que je ne voulais pas toucher
En vomissant le noir goudron des centaines de cigarettes fumées
En vomissant jusqu’aux poumons qui voulaient juste respirer
Et puis j’ai fini par abandonner
J’ai raccroché les fils cassés pour m’enlacer à ma réalité
Aujourd’hui encore, j’endure ma haine pour ne plus avoir à me pleurer
J’attends la mort dans ce mouroir plein à craquer.

¤ Cat ¤ 21/03/2017