Photo Lee Jeffries © - Photographe
Il
vit les passants dans leurs yeux silencieux,
Et
fuit dans leurs pas le trottoir malheureux,
Il
vit les passants qui s’empressent comme un jeu,
A
vomir le temps sur son corps miséreux.
Et
souvent, très souvent, il s’endort sur les pages d’un vieux livre,
Celui
qui raconte ces hommes sous les ponts du « survivre »,
Et
souvent, très souvent, il s’endort comme l’enfant qui s’enivre,
Du
parfum de la rue que la brume délivre.
Il
chante l’hirondelle qui voyage dans sa tête,
Fleurissant
le printemps dans son âme de poète,
Il
chante l’hirondelle, en oublie l’alouette,
Qui
est morte un matin sous la main proxénète.
Et
souvent, très souvent, il mendie ses souffrances,
Pour
un morceau de pain, un peu d’eau, une pitance,
Et
souvent, trop souvent, on le nourrit d’indifférences,
Du
regard des passants qui s’aveuglent d’ignorance.
¤ Cat ¤ 30/03/2016
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