Les
anciens abattoirs transpirent leur
froid
Sur
l’hiver qui sommeille en bordure de bois
Les
carcasses de béton étouffées dans les bras des ronciers
Sont
devenue les abris des vieux loups carnassiers.
L’hirondelle
en vacance ne fait plus le printemps
Elle
a peur du chasseur qui s’approche lentement
De
l’infrastructure trop fragile qui
s’épouse de la terre
Et
qu’un simple coup de vent peut changer en cimetière
L’homme
et l’animal équidistant l’un de
l’autre
Les
bourrasques d’hiver dansent le gel sur l’épeautre
Et
s’écoule la source en eau claire
divine
Sous
le pont souvenir où s’abreuve
l’ondine.
La
flèche de l’archer dans le cœur de la
bête
Lui
raconte l’histoire du sang des poètes
Il
voit surgir sa mort comme jaillissent les eaux cachées du fond des troglodytes
Et
il l’entend lui murmurer les mots sucrés des caresses maudites.
La
lune défigurée en perpétuelle rénovation
Lui
pleure son étoile qui dévergonde son
nom
Plus
jamais le vieux loup n’hurlera ses sagesses
Il
s’endort simplement sur la fin des promesses.
¤ Cat ¤ 08/06/2016
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