Tu
voudrais nous faire croire ton regard d’autrefois
Mais
chaque jour tu t’éveilles à l’envi de crever
Et
ta main accrochée au revolver sous ton oreiller
Ne
cesse de respirer son métal trop froid
Et
tu t’accroches aux sourires des pantins suicidés
Qui
bavent la haine comme on crache sa foi
Tu
les vois s’empaler aux mensonges d’un roi
Bien
planquer sous les toits d’un paradis truqué
Tu
promènes ta déprime comme on traîne son chien
Au
petit matin froid sous un ciel gris en ruine
Et
le vieux réverbère te dégueule son urine
Dans
une bouche d’égout où s’endort le Bohémien.
Tu
voudrais oublier que l’enfer un matin
A
germer tes silences dans tes veines labourées
Un
destin trop fragile qui s’amuse à planter
De
vieux clous rouillés dans l’absence d’un demain.
Et
tu creuses ta tombe comme on meurt seul et vieux
Dans
les restes d’un cauchemar que personne ne digère
Mais
tu continues de faire croire que tout ça t’indiffère
Nous
serons les maudits dans les règles de ton jeu.
Et
t’écrases ta clope sur ta peau nécrosée
Tu
la regardes se tordre sous les rires des médocs
Tu
ne comprends plus, mais maintenant tu t’en moque
T’as
figé ton sourire sous l’ombre de ton oreiller.
¤ Cat ¤ © 05/01/2016
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