Si un nuage passait
Si une ombre passait
Si une feuille passait
Novembre passerait tout autant
Si de froid je tremblais
Si de peur je tremblais
Si d'espoir je tremblais
Novembre me ferais trembler tout autant
Alors que noir se peut
Sur un rideau de voile écorché
Le ciel de mon novembre
Est pour toujours à jamais masqué
Et si le vent m'emportait
Si l'oiseau m'emportait
Si son cri m'emportait
Novembre m'emporterait tout autant
Si de trop souffrir je me taisais
Si de croire je me taisais
Si de vivre je me taisais
Novembre me ferait taire tout autant
Alors que sombre mes nuits
Au brouillard de l'automne effeuillé
Les silences de mon novembre
Sont pour toujours mes larmes versées
Et pourtant, si de mes décombres creusaient
Si, de mes désespoirs creusaient
Si, de mes vides creusaient
Novembre creuserait plus profond que moi tout autant
Si la nuit m'éclairait
Si le noir m'éclairait
Si la lune juchée entre deux silences m'éclairait
Novembre m'éclairerait tout autant
Alors le dilemme en funambule
Entre le sombrer et marcher
Le creuset de mon novembre
M'achèverait dans mon écueil
Aussi, des brumes étranges m'envelopperait
Aussi, le froid de l'hiver me glacerait
Alors, la mort sur mon corps danserait
Et novembre dans sa grisaille m'oublierait comme à jamais je l'oublierait
Et si mon souffle se dérobait
Si mes paupières se dérobaient
Si la vie accrochée aux chagrins d'automne se dérobait
Novembre se déroberait en moi tout autant
Alors sous l’œil humide des châtaigniers déshabillés
Lorsque le vent gris hululera la nuit
Le souvenir pluvieux de mon novembre
Coulera mille larmes sur mon âme.
¤ Cat et Mathieu ¤ 25/09/2015
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