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Je suis le vent qui voyage aux terres fécondes,
Sous le charme éclairé de l’étoile vagabonde,
Viens à moi petit homme au regard extasié
Viens danser dans mon souffle et prend-toi à
rêver.
Je m’envole aux prunelles de ces vieux assis là
Sur la pierre d’un banc, a parlé d’autrefois,
Et caresse la perle qui frissonne sous l’œil,
Nostalgie d’un passé qui s’échoue sur l’écueil.
Tourbillon frémissant sur les ailes du moulin,
Je farandole ses lettres qui parfument vos
chemins,
Et l’on tourne, et l’on tourne en valse de
printemps,
Etourdis et grisés comme le sont les amants.
Et je bourdonne la transhumance, celle qui
siffle dans vos prés,
Le pas tranquille de la bête marqué aux croix
de St André,
Et je balaye les nuages, vole petit homme, dans
ce ciel bleu,
Viens te venter sous le soleil, celui qui rend
les gens heureux.
Me voici murmurer sur l’accent qui se chante,
Quand les vieux se belote aux terrasses bruyantes,
Et peuchère je résonne sur les verres de pastis
Qui se choquent quand l’atout tombe sous l’œil complice.
Je souffle chaud pour faire chanter belles
cigales,
Qui bercent Durance dans son farniente estival,
Elles se cachent au son d’écorces vibrant
soleil
Je les entends me susurrer mille notes
merveilles.
Et je me joue avec mistral dans une garrigue grisonnante,
Capture l’effluve des genêts et des jasmins,
plantes frissonnantes,
Sens-tu le rire de Pagnol flirter la terre sur
son papier ?
Vois-tu sourire Marius, Fanny, la p’tite Manon
sous l’Olivier…
Je me frivole sous les jupes des galinettes aux lèvres passion,
Que je volète dans mon élan pour friander les jeunes garçons,
Et m’ébouriffe dans tes cheveux te laissant là
l’espigaou,
Comme l’évidence de ton passage sur la Provence
en ce mois d’août.
Viens je t’emporte, petit homme, jusqu’aux
parfums de la lavande,
Ceux qui embaument avec douceur les pierres
sèches de la Lande,
Arrêtons-nous quelques instants sous le vieux
chêne des souvenirs,
Posons nos têtes sur l’âne gris, vivons son
rythme dans nos soupirs.
Je me promène autour des lacs, dans les
rivières, chatouille poissons
En ricochet j’effleure les eaux laissant la
trace de mon pardon,
Sur les marchés aux milles couleurs, je me
chuchote aux huiles d’olives,
Aux frais légumes de saisons qui vous papille et vous salive.
Vois le papet sur le terrain aux réflexions
d’un « tire ou pointe »,
Le cochonnet semble s’attendre à se frotter à
quelques feintes,
Fatche de con ! La boule claque et fait
carreau brisant silence,
Sous les tonnelles s’écoule frais le doux
rosée, côte de Provence.
Viens petit homme te respirer aux bonnes
saveurs de ces rues sinueuses,
Mélangeons-nous aux ratatouilles et autres
bouillabaisses délicieuses,
La tapenade et l’aïoli couché sur des tranches
de pain frais,
Fada celui qui ne saurait en apprécier ce met.
Je suis le vent qui s’essouffle sur les terres de Provence,
Et je t’emmène dans mon voyage pour t’exhaler
de sa magnificence,
Je te promets mille caresses et mille beautés
sur ton chemin,
Je te promets tranquillité et mille rêves pour
demain.
¤ Cat ¤ 08/05/2015
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