Petit chat joueur de mots, je pelote mes poésies de caresses câlines et je griffe parfois pour défendre les maux. J'écris le "je", le "nous", le "vous" et je ronronne souvent sous l'effleure de ma plume. J'invente, je tente... Juste pour le plaisir.

Fines moustaches et libres pensées... Je guette la rime et vous partage mon petit coup de patte.

Je ne suis pas un écrivain... Je suis le chat "couseur de mots" et vous êtes... mes petites souris inspiratrices.

mardi 12 mai 2015

Réflexion matinale

A son réveil ce matin, cette évidence venait de lui claquer douloureusement au visage : Ils n’avaient plus rien à partager. Une certaine froideur dans leurs échanges avait doucement, au fil des mois, pris la place de leur amour. Même la tendresse avait déserté leurs mots. Elle n’avait pourtant jamais espérer plus que ça, qu’un peu de tendresse. Mais la vie, dans toute sa fragilité, se plaisait souvent à lui jouer, moqueuse, son petit air de vérité. Elle savait désormais que ce qui ne lui appartenait pas ne serait jamais vraiment à elle.
Il ne lui restait plus, aujourd’hui, qu’à essayer de vivre avec cette réalité. Elle essaya quand même – comme si savoir pouvait apaiser son « après-lui » - de fouiller dans sa mémoire pour, peut-être y trouver, le commencement de cette fin. Elle pensait – ou espérait – que ce détachement était assez récent, mais elle devait à présent, se rendre à l’évidence : Il y avait bien longtemps qu’il n’y avait absolument plus rien entre eux.
Depuis que lui, était heureux, il ne savait plus l’écouter… N’essayait même plus. Il se contentait d’un « bonjour » furtif, fuyant… Impassible. Elle qui ne souhaitait que lire l’éclat de son sourire dans ses mots, se sentait aujourd’hui seule dans sa propre solitude.
Bien sûr, elle savait qu’elle n’était pas une femme facile, qu’il lui arrivait parfois –  souvent même – de rejeter la compassion et l’affection des autres, alors qu’en réalité elle n’aspirait qu’à être écoutée et surtout comprise. Mais elle était certaine que lui comprenait… Jusqu’à ce matin.
Elle avait trop misé sur leur complicité d’autrefois et avait toujours cru – sans doute un peu naïvement – que si une seule personne pouvait comprendre son silence et rester auprès d’elle, sans tout connaître de ses maux, ce ne pouvait être que lui.
Après cette seconde réflexion, la claque matinale n’en devenait que plus douloureuse.
Mais elle ne devait surtout pas se laisser sombrer dans les méandres de la tristesse. Il y avait aujourd’hui, bien plus important que ce qui n’avait peut-être même jamais vraiment existé entre eux. Il fallait qu’elle réagisse… Il fallait qu’elle le laisse s’en aller. Tout simplement. Et cette pensée qui, il y a encore quelques jours, l’aurait chaviré dans un flot de larmes, lui laissait aujourd’hui, une plage d’abandon dans ses yeux rougies par la souffrance.
Désormais, elle savait qu’elle ne pleurerait plus que pour l’autre…


(…)

¤ Cat ¤ 10/05/2015

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