Elle
s’était fissuré l’âme sur les pierres du vieux mur
Y
avait déposé ses sourires et brisé ses murmures
Enchaînée
à la terre, elle vivait la forêt
Respirait
les hautes herbes qui flirtaient en secret.
Sa
longue chevelure en cascade sur les branches du vieux chêne
Se
coulait, s’écoulait jusqu’aux veines profondes des campagnes païennes
Quelques
mèches un peu folles s’accrochaient aux sépultures rocheuses
Comme
les griffes du lierre sur la façade écorchée aux tortures douloureuses.
Chaque
soir l’ombre de ses pas dansait sur les ruines endormies
Et
ses lèvres muettes claquaient dans le vent une triste mélodie
Qu’un
oiseau de nuit hululait dans l’obscur macabre
Ricoches
fracassantes sur l’écorce fragile des arbres.
Et
le corps déchiré par les ronces aux épines acérées
Elle
taisait les souffrances qui s’endorment dans les cœurs trompés
Pour
ne pas s’oublier aux mémoires des vivants
Pour
veiller les baisers sur le corps des amants.
¤ Cat ¤ 03/10/2016
Photo Cat : Le château des Chances - Longes (69)
Un poème qui bruit de mille échos de cœurs de femmes. La dernière strophe est forte de cette intériorité qui t'habite, Cat, beau texte.
RépondreSupprimerJ'aime les ruines... Elle nous rappellent un passé. Une ruine peut encore vivre dans nos mémoires... Les ruines du coeur aussi. Merci Zib pour ton passage sur ces mots.
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